Mariane Beaudoin-Tardif sous la direction de Sébastien Lord.
L’objectif poursuivi par ce travail est de porter un regard critique sur la notion d’écoquartier, qui est à la fois reconnue et équivoque, de même que sur son approche d’application en contexte québécois. C’est en réponse à des pratiques urbanistiques non viables, échelonnées sur plusieurs décennies, que ce concept est né; le rôle des villes s’étant positionné au premier plan dans ce virage paradigmatique, cette intervention semblait toute désignée pour faire équilibre à l’émergence des enjeux urbains. Toutefois, les modalités de mise en œuvre des principes inhérents aux écoquartiers ne font l’objet d’aucune contrainte au Québec, alors que seules des recommandations sont proposées. Les teneurs de projets sont ainsi libres de s’approprier cette appellation à leur guise. Certains cadres de référence comportant des critères existent pourtant à l’international, tels que le label ÉcoQuartier, qui correspond à la certification française devant être obtenue afin d’attribuer la dénomination d’« écoquartier » à tout projet d’aménagement. Quels constats seraient tirés si un tel modèle était appliqué à des écoquartiers du Québec?