Ce Projet de recherche appliquée OIC de Isabelle THOMAS et Sébastien LORD a été retenu pour un financement global (7 000$) lors de l’appel a projet de l’hiver 2021.
Cette recherche vise à enrichir la connaissance sur la mise en œuvre et les conséquences des infrastructures vertes et bleues (IVB) en particulier concernant leur application en milieu urbain, pour la création d’un cadre bâti résilient, accessible et responsable. Les formes que prennent ces IVB varient grandement, mais il s’agit en général de « l’ensemble des milieux naturels, semi-naturels ou même anthropiques (les toits verts, « water square » par exemple) qui fournissent des services essentiels au bien-être des collectivités humaines » et qui « permettent aussi aux espèces animales et végétales vivant au sein de ces écosystèmes de se développer, de se déplacer, de se nourrir et de se reproduire. » (S. Vaugeois, Urbanité, 2016). Les formes que prennent ces IVB varient grandement, mais il s’agit en général de systèmes interconnectés d’éléments naturels et semi-naturels verts (végétation/terrestre), bleus (aquatiques) et hybrides (humides et transitoires), déjà en place et conçus, offrant une panoplie de services écosystémiques matériels et immatériels à la société (O’Donnell, Thorne, Yeakley, & Chan, 2020).
Nous sommes aujourd’hui témoins des impacts directs des changements climatiques sur notre planète et, plus précisément, sur nos centres urbains. Leur résilience étant constamment mise à l’épreuve, ces impacts démontrent des lacunes dans nos méthodes d’adaptation. (Global Commission on Adaptation, 2019). Il est primordial désormais de réfléchir à des solutions concrètes durables et résilientes, autant d’un point de vue environnemental, social que sur le cadre bâti. En outre, il est tout aussi important de comprendre la nature holistique du mécanisme de la société moderne, en prenant en compte les enjeux des différentes sphères du domaine urbain comme un même système en constante symbiose et évolution. Les IVB, en tant qu’outils d’aménagement, peuvent ainsi offrir des solutions inclusives et responsables, dont les bénéfices sont nombreux et dépassent les services écosystémiques qui leurs sont associés (Fondation David Suzuki, 2015).
Nous sommes aujourd’hui témoins des impacts directs des changements climatiques sur notre planète et, plus précisément, sur nos centres urbains. Leur résilience étant constamment mise à l’épreuve, ces impacts démontrent des lacunes dans nos méthodes d’adaptation (Global Commission on Adaptation, 2019). Il est aujourd’hui incontestable que les infrastructures et systèmes traditionnels ainsi que notre mode de vie sont inadéquats, démodés et, par conséquent, ne répondent plus, à eux seuls, aux besoins présents et futurs des communautés (Zuniga-Teran, et al., 2019). Il est primordial désormais de réfléchir à des solutions concrètes et durables, autant d’un point de vue environnemental et économique que social. En outre, il est tout aussi important de comprendre la nature holistique du mécanisme de la société moderne, en prenant en compte les enjeux des différentes sphères du domaine urbain comme un même système en constante symbiose et évolution. Les IVB, en tant qu’outils d’aménagement, peuvent ainsi offrir des solutions inclusives et responsables, dont les bénéfices sont nombreux et dépassent les services écosystémiques qui leurs sont associés (Rayfield, et al., 2015).
Les IVB constituent un concept relativement nouveau dans le domaine de l’aménagement et dont les effets concrets en matière de gestion environnementale sont peu documentés. Ce projet vise donc à étudier la faisabilité et la mise en place des IVB afin d’enrichir la documentation disponible pour les responsables de l’aménagement urbain. L’objectif de cette recherche et d’abord de démontrer le potentiel multidimensionnel que représentent les IVB en matière de mobilité active, d’accessibilité collective à des espaces naturels de qualité et d’adaptation aux changements climatiques du cadre bâti. Dans un deuxième temps, cette étude tentera de contribuer à leur standardisation en tant qu’outil de planification du territoire. Dans ce contexte d’incertitude environnementale et de systèmes sociaux vulnérables, ma question de recherche est la suivante : comment peut-on adapter le concept d’IVB au territoire québécois pour une gestion efficace et durable des bouleversements, tels que la pandémie de COVID-19? Parallèlement, comment peuvent-elles nous aider à créer des quartiers résilients et offrir un accès collectif à des espaces de qualité?
La méthode de recherche se base sur des outils complémentaires. Tout d’abord, l’élaboration des critères de résilience se fera à travers une recension des écrits dont les études de cas du quartier de Matra à Romorantin-Lanthenay et des « Portes du Vercor » par Grenobles-Alpes Métropole, deux exemples de réaménagements hydrographiques naturels et inclusifs (Thomas & Chehab, 2021). Des résultats du projet de l’équipe de recherche AMERZI pourront être utilisés. Il s’agira ensuite de mener un diagnostic de risque du projet pilote étudié en utilisant des données SIG. En contexte d’un grand projet d’adaptation aux changements climatiques et d’équité spatiale, l’objectif sera de proposer des scénarios d’aménagement d’IVB à deux échelles, soit celle de la municipalité (Deux-Montagnes et Saint-André-d’Argenteuil) ainsi que de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Ce projet de recherche favorisera donc la documentation des ressources nécessaires ainsi que des démarches à suivre pour la réalisation d’une IVB à l’aide d’une récolte de données locales (systèmes d’information géographique, visites de terrain, photographies, archives, etc.) et de consultations auprès de parties prenantes (entretiens semi-dirigés et questionnaires).
Les conclusions élaborées de cette démarche serviront à définir le concept d’infrastructure verte et bleue résiliente et accessible, dans le contexte particulier de la CMM et d’une adaptation aux changements climatiques, avec une attention particulière sur l’équité en matière d’accès à l’espace urbain de même qu’à l’intégration des IVB dans un cadre bâti existant et situé derrière une digue. Les apprentissages et leçons tirés de ce projet de recherche offriront une vision plus claire de la mise en œuvre et la gestion des IVB, pour qu’elles puissent faire partie de la boîte à outils des acteurs du développement du territoire québécois.
Références :
- CEREMA. (2020, Août 28). Quels impacts de la crise du Covid-19 pour l’aménagement des quartiers de demain ? Le questionnaire est prolongé. Récupéré sur CEREMA Climat et territoires de demain: https://www.cerema.fr/fr/actualites/impact-crise-covid-19-amenagement-questionnaire-cerema
- Communauté métropolitaine de Montréal. (2021, mars 25). Pandémie de la COVID-19. Récupéré sur Communauté métropolitaine de Montréal: https://cmm.qc.ca/grands-enjeux/pandemie-de-la-covid-19/
- Global Commission on Adaptation. (2019). Adapt now: a global call for leadership on climate resilience.
- O’Donnell, E. C., Thorne, C. R., Yeakley, J. A., & Chan, F. K. (2020). ustainable Flood Risk and Stormwater Management in Blue-Green Cities; anInterdisciplinary Case Study in Portland, Oregon. JOURNAL OF THE AMERICAN WATER RESOURCES ASSOCIATION, 757-775.
- Rayfield, B., Dupras, J., Francoeur, X., Dumitru, M., Dagenais, D., Vachon, J., . . . Gonzalez, A. (2015). Les Infrastructures vertes, Un outil d’adaptation aux changements climatiques pour le Grand Montréal.
- Thomas, I., & Chehab, R. (2021). Rapport présentant les indicateurs bonifiant la méthode d’évaluation des risques. Montréal: Université de Montréal.
- Zuniga-Teran, A. A., Staddon, C., de Vito, L., Gerlak, A. K., Ward, S., Schoeman, Y., . . . Booth, G. (2019). Challenges of mainstreaming green infrastructure in built environment professions. Journal of Environmental Planning and Management, 710-732.