Pour sa programmation 2022-2024, l’OIC propose un axe de recherche prioritaire sur l’habitat et les modes d’habiter et poursuit le développement de ses trois axes de recherche thématiques réguliers.
AXE DE RECHERCHE PRIORITAIRE 2022-2024
Habitat et modes d’habiter
Depuis quelques années, les marchés immobiliers canadiens et québécois sont en effervescence. La pandémie de Covid-19 a amené l’accélération de tendances (ex. développement suburbain), a propulsé à des niveaux inégalés la demande de certains segments du marché (ex. maison unifamiliale) et placé d’autres segments en position d’attente (ex. condos, résidences pour retraités). Nombre d’experts et de professionnels du développement urbain et immobilier constatent que la question du logement est cruciale à l’heure actuelle et le sera pour les prochaines années, voire des décennies. Pour l’aborder de manière éclairée, la production de connaissances est nécessaire. L’OIC entend participer et contribuer à ce débat stratégique pour les villes, les développeurs et gestionnaires de l’immobilier, sans oublier les ménages.
Contexte
L’offre immobilière résidentielle est produite par le marché privé en vaste majorité, à l’exception du logement communautaire qui demeure marginal au Québec. Cette offre est orientée par la connaissance et les spécialisations des promoteurs, de leurs collaborateurs et d’autres spécialistes. Or, les connaissances développées sur la demande en logement sont surtout le fruit de travail universitaire ou d’agence privée spécialisée en mise en marché. Cette connaissance ne réussit pas toujours à contribuer à la réflexion et au débat actuel sur le logement, tout particulièrement en matière d’innovation, que ce soit en conception, en financement ou en montage de projets.
L’équipe de l’OIC (membres et étudiants) est mobilisée pour contribuer, de manière concrète, à la création de connaissances et à la mise en dialogue de ces connaissances avec les acteurs autour de la question de l’évolution et la diversification des besoins, des aspirations et des préférences des ménages en matière de logement. L’équipe est appelée à approfondir cette question de l’habitat et des modes d’habiter selon les distinctions usuelles sur les produits immobiliers offerts, leur localisation dans l’espace et les différents statuts d’occupation proposés. Les besoins de flexibilité visibles avec la diversification des ménages et les nouvelles tendances en emplois ou en mobilité sont placés en avant. En outre, un regard prospectif est attendu avec la collaboration d’acteurs du milieu sur les possibles et les potentiels d’un marché résidentiel post-pandémie.
Objectifs 2022-2024
L’offre immobilière résidentielle est produite par le marché privé en vaste majorité, à l’exception du logement communautaire qui demeure marginal au Québec. Cette offre est orientée par la connaissance et les spécialisations des promoteurs, de leurs collaborateurs et d’autres spécialistes. Or, les connaissances développées sur la demande en logement sont surtout le fruit de travail universitaire ou d’agence privée spécialisée en mise en marché. Cette connaissance ne réussit pas toujours à contribuer à la réflexion et au débat actuel sur le logement, tout particulièrement en matière d’innovation, que ce soit en conception, en financement ou en montage de projets. L’équipe de membres et d’étudiants de l’OIC est appelée entre 2022 et 2024 à contribuer à la création de connaissances et à la mise en dialogue de ces connaissances avec les acteurs autour de la question de l’évolution et la diversification des besoins, des aspirations et des préférences des ménages en matière de logement. Des projets sont donc attendus (membres et étudiants) pour approfondir les trois perspectives suivantes :
Premièrement, on retrouve les besoins, les aspirations et les préférences résidentielles, notamment les compromis possibles et potentiels, individuels et collectifs, dans les choix de logements, de localisation et financement. Quelles sont les caractéristiques, les qualités et les expériences recherchées au niveau des milieux de vie et des produits immobiliers choisis selon les modes et styles de vie d’aujourd’hui ? Que peut-on attendre pour la prochaine génération d’acheteurs / locataires ? Quel est le champ des possibles entre le choix de la ville et de la banlieue ?
Deuxièmement, il s’agit d’explorer comment la diversification des ménages et des modes et styles de vie, en matière de compositions des membres, des âges, des origines culturelles ou des occupations, doit être considérée dans l’évolution de l’habitat et de l’immobilier résidentiel. Quelle flexibilité les acteurs de l’offre de logement ont-ils pour mieux répondre aux projets résidentiels de ménages de plus en plus diversifiés ? Quels sont les domaines où l’immobilier doit innover en lien avec les modes d’habiter d’aujourd’hui ? Quelles densités et quelles mixités sont possibles ou potentielles au regard des projets résidentiels des ménages ?
Troisièmement, des monitorings de l’évolution de l’habitat et des modes d’habiter sont attendus du point de vue de l’immobilier résidentiel. Le télétravail comme pratique à intégrer dorénavant, la consommation en ligne démocratisée et l’importance maintenant promu des circuits courts et du contexte local sont autant des défis que des possibilités d’innovation en développement immobilier. Quels sont les nouveaux besoins ou exigences des ménages en matière de logement ou de qualité urbaine des quartiers ? Comment évolueront les rapports au quartier dans des perspectives plus de mobilités plus actives et locales ? Quelles sont les opportunités à saisir dans le développement de formules résidentielles plus durables ou évolutives ?
AXES DE RECHERCHE THÉMATIQUES RÉGULIERS
Les trois axes de recherche thématiques réguliers suivants structurent les activités de recherche OIC. Ils incluent dorénavant les préoccupations de la pandémie et post-pandémie et supportent la thématique prioritaire de recherche 2022-2024.
Axe thématique 1 – Évolution des marchés commerciaux et résidentiels
La recherche dans cet axe vise à comprendre la transition démographique et ses effets, allant au-delà des notions de base que sont le vieillissement de la population ou la diversification des types de ménages. Conjugués aux nouvelles technologies et à la transformation de l’économie, cette transition amène des changements profonds dans les modes de vie, d’habiter, de travailler, de consommer et de se divertir, ainsi que dans la capacité de divers ménages à se loger. La variabilité des comportements et la mobilité urbaine fluidifient les besoins, mais le développement urbain et immobilier continue de s’inscrire dans une logique de permanence, structurant de manière fondamentale les milieux de vie et les communautés. L’ensemble du marché immobilier est appelé à revoir à la fois les produits, les services offerts et les façons de les mettre en marché. Quelles sont les réponses des promoteurs immobiliers à ces changements ? Comment les secteurs commerciaux, de bureau ou de services adaptent-ils leurs projets et leurs pratiques ? Comment évoluent les milieux de vie, le développement du logement, des espaces de travail (corporatif, collectif, domestique), des lieux de consommation et de divertissement ? Comment les utilisateurs vivent-ils les changements qui s’opèrent dans le développement immobilier ? Comment la pandémie vient brouiller ou accentuer certaines tendances ?
Axe thématique 2 – Impératifs des changements climatiques et le marché immobilier
La recherche dans cet axe vise à développer des connaissances sur les perspectives du développement durable qui influencent et dynamisent le développement urbain et immobilier au Québec. Les préoccupations environnementales ont des incidences différenciées et contrastées selon les contextes, les secteurs d’intervention et les échelles spatiales. La banlieue et la périphérie continuent à être fortement attractives en matière de développement urbain et donnent une nouvelle image à la ville, à la densité et à l’urbanité. Dans le contexte des changements climatiques, dans quelle mesure et de quelle manière cela amène-il à revoir les rôles et interactions des promoteurs privés, publics et communautaires, des municipalités, des professionnels de l’aménagement et du marché immobilier, des consommateurs ? Dans un contexte de changements climatiques, comment différentier les stratégies pour les environnements déjà construits et pour ceux en développement ? Quels rôles l’innovation technologique et la réglementation publique jouent-elles dans les nouvelles manières de faire la ville ?
Axe thématique 3 – Mondialisation des pratiques en développement urbain
La recherche dans cet axe documente la mondialisation de la promotion immobilière et ses effets. Depuis plusieurs décennies s’observent dans des métropoles comme Montréal des phénomènes de compétition et de spécialisation. Par exemple, le commerce de franchises internationales remplace en de nombreux endroits le commerce traditionnel local. Le commerce en ligne se conjugue maintenant avec l’intérêt grandissant pour le local et les circuits courts, laissant les destinations et espaces commerciaux intermédiaires et régionaux dans une position de fragilité. Entre le global et le local, certains acteurs du développement immobilier – promoteurs, investisseurs, financiers, agents et autres – font émerger de nouvelles pratiques. Si ces changements peuvent être transversaux à la société et à son fonctionnement, de manière spécifique pour le développement urbain et immobilier, comment ces pratiques doivent-elle s’adapter et innover ? Comment sont-elles diffusées ? Comment influencent-elles le développement urbain à l’égard de son design, de son financement et de sa cohérence territoriale ? Comment les réseaux d’acteurs évoluent-ils dans ce contexte de changements ? Comment une métropole comme Montréal se positionne-t-elle face à ces pressions ?
PRÉSENTER UN PROJET
Les membres de l’OIC peuvent proposer différents types de projets (préparation de projets de recherche, études, dossier thématiques, activités de diffusion, etc.). Trois appels sont lancés à chaque année, deux portant sur la thématique prioritaire, un sur des projets ad hoc.
Les étudiants des différents programmes des Écoles de la Faculté de l’aménagement sont appelés à prendre contact avec les membres de l’OIC pour développer des projets d’études (travail dirigé ou mémoire) portant sur les axes de recherche prioritaire ou réguliers de l’OIC. En outre, des appels biannuels à candidatures sont disponibles pour supporter les étudiants dans leur projet avec les bourses Focus Urbain et d’Excellence urbaine de l’OIC.