Anthropologue de l’urbain, Nathalie Boucher s’intéresse aux espaces de rassemblement où se lient les groupes culturels et socioéconomiques de la mosaïque urbaine de l’Amérique du Nord et de la grande région Asie-Pacifique. Sa thèse de doctorat en études urbaines soutenue en 2012 à l’Institut national de la recherche scientifique – Centre Urbanisation Culture Société, s’intitule « Vie et mort des espaces publics à Los Angeles : fragmentations urbaines et médiations collectives ». Elle propose une anthropologie de la sociabilité dans les espaces publics centraux de Los Angeles, soit les interactions urbaines dans un contexte de restructuration néolibérale. Sa recherche postdoctorale porte sur la sociabilité dans les espaces publics aquatiques, d’abord dans les villes de l’Australie (bourse postdoctorale de l’Australian Endeavour Award au Center of Excellence in Natural Resource Management de l’University of Western Australia 2012-2013), et de Taïwan (Chaire d’études taiwanaises de l’Université d’Ottawa 2013-2014 et Département de géographie de la National Taiwan University 2015). Elle a participé à des conférences, a enseigné et publié sur différentes thématiques en études urbaines telles que la fragmentation urbaine, les méthodologies qualitatives et innovantes, les espaces publics et la mobilité.
Nathalie Boucher poursuit une recherche postdoctorale sur l’eau, la ville et la socialisation au sein de l’OIC en focalisant son regard sur les chantiers montréalais. Dans un effort de revitalisation des accès au fleuve Saint-Laurent, différents paliers gouvernementaux misent sur l’ouverture au fleuve par l’aménagement de plages, de berges et de sentiers. Cette recherche a deux objectifs : 1) faire émerger par les méthodes ethnographiques les pratiques et perceptions liées au fleuve, et 2) développer un outil technologique permettant la saisie des activités sociales et interactionnelles se déroulant sur les sites.
Mots-clés : anthropologie urbaine, espaces publics, fragmentation urbaine, méthodologies qualitatives.