Explorer les habitudes de jeu des enfants de Montréal dans les espaces publics et les éléments de l’environnement bâti

Une Bourse d’Excellence Urbaine 2021 a été attribuée à Ipek Epikmen pour son projet de mémoire de maîtrise :

«Depuis maintenant plusieurs décennies, comprendre et améliorer la place des enfants dans l’environnement urbain est l’objet de démarches scientifiques, professionnelles et politiques. Au Québec, municipalités et organisations locales collaborent pour promouvoir le bien-être des enfants en ville, dans le cadre de démarches comme l’accréditation Municipalité amie des enfants (MAE). Ces démarches mettent de l’avant l’importance d’offrir aux enfants un environnement propice au jeu.

Néanmoins, à travers les discours des municipalités prônant l’importance d’intégrer les préoccupations concernant les enfants dans leur politiques, nous retrouvons un lexique assez utilitaire faisant écho au discours du secteur de la promotion immobilière: « un outil important pour attirer les jeunes familles » d’après Cohen et Torres. Il devient de plus en plus important de guider l’aménagement des espaces dédiés aux enfants au-delà des approches traditionnelles qui se sont prouvés être inefficaces depuis des décennies (Matthews, 1988), dans un contexte de développement immobilier en plein essor.

Ce projet de recherche vise à explorer les habitudes de jeu des enfants de Montréal dans les espaces publics et les éléments de l’environnement bâti qui le facilite afin de pouvoir contribuer à l’élaboration d’un guide d’aménagement. Un guide qui pourra être approprié dans l’aménagement des espaces publics comme privés aspirant à fournir de vrais espaces ludiques pour les enfants. Il demeure nécessaire de mieux comprendre quelles ont, dans la perspective des enfants les caractéristiques spatiales effectivement propices au jeu. Dans une approche participative, la chercheuse collaborera avec un groupe d’enfants de 6 à 11 ans pour pouvoir identifier les éléments de l’espace bâti qui offrent le plus d’opportunités de jeu dans le contexte d’un camp de jour promouvant le jeu libre dans deux espaces publics de Montréal: le parc Jarry et le Champs des possibles.»